URBANISME EMPIRIQUE

La vie en société engendre des phénomènes qui se règlent naturellement et parfois fort bien tandis que l'urbanisme est une démarche intellectuelle qui doit permettre d'analyser ces phénomènes. Mais parfois la réflexion dérive, elle cesse d'être au service de la cité et tend à la contraindre. La démarche impose des cadres qui peuvent être satisfaisants sur l'instant mais résistent mal à l'épreuve du temps. Trouver une disposition qui facilite les mouvements d'ensemble tout en permettant à chacun d'organiser son domaine selon ses besoins, implique une articulation qui doit demeurer très souple. Les aménagements requis commencent dans la rue du village et s'achètent à l'échelle de la cité.

L'ORIGINE DES AGGLOMERATIONS

Le choix d'une disposition favorable commence dans la cour de ferme où les bâtiments doivent s'inscrire autour d'un espace suffisamment vaste pour permettre le virage des équipages attelés tandis que les bovidés disposent sur le revers d'un accès direct aux pâturages. Si l'exploitation est isolée au milieu des terres, cette disposition ne pose aucun problème mais avec le développement et la multiplication des foyers, naissent les hameaux. Dans les régions dites celtiques, ils sont articulés autour d'une cour commune et chaque exploitant doit aménager ses bâtiments afin d’orienter les mouvements des véhicules côté cour et ceux des bêtes vers le secteur périphérique qui lui appartient. C'est l'amorce du parcellaire.

Si le village est plus important, comme dans l'articulation franque, il occupe le centre d'un réseau de voies menant de la ferme aux champs. Les exploitations sont également sur parcellaire mais une route carrossée remplace la cour commune et la sortie vers les pâturages qui se fait dans un secteur bien déterminé, entre deux voies rayonnantes, implique généralement une desserte de revers, un chemin non empierré réservé aux bêtes à cornes.

Au-delà de 5 à 600 habitants, le village agricole peut faire vivre des commerçants installés à demeure. Ils alignent leur offre sur la demande et nous dirons qu'il s'agit d'un artisanat intégré. Les boutiques et échoppes qui ne demandent qu'un espace réduit vont s'articuler au centre du village autour d'une place où se fait la jonction des différents chemins. Tous les espaces et voies de circulation sont maintenant à la charge de la communauté qui doit gérer ces contraintes urbaines. Nous avons, avec ce type de village, l'amorce de l'articulation rayonnante.

Si les exploitations sont isolées ou trop disséminées pour fixer l'artisanat, celui-ci va se concentrer en un lieu jugé favorable, c'est la bourgade. Logiquement elle ne comporte pas de composante agricole et les espaces requis sont beaucoup plus réduits. Si la quasi totalité des habitants renonce à toute exploitation de terre, la communauté peut s'installer sur une position forte ou bien cerner la bourgade d'une défense artificielle. Si l'agglomération est petite le nombre de défenseurs disponibles au mètre linéaire de courtine est arithmétiquement faible et la sécurité moindre.

Avec une assiette économique de 12 à 14km de rayon, correspondant au mouvement journalier d'une clientèle à pied, la population de la bourgade se stabilise vers 2.000/2.500 personnes. Si nous l'installons en saturation maximum, soit 600 personnes à l'hectare, nous obtenons, au mieux, un carré de 200m de côté et un périmètre défensif de 800m. Pour disposer d'un défenseur au mètre linéaire, soit 800 combattants, la population doit alors engager la totalité de ses hommes plus ou moins valides de 15 à 60 ans.

Cette rapide estimation montre à l'évidence l'intérêt des oppidum dont trois côtés sont naturellement défendus ou mieux encore les intérieurs des méandres qui offrent des espaces tout aussi sûrs mais avec, de surcroît, l'eau courante nécessaire aux artisans et la possibilité d'un transport par bateau. Ainsi se dessinent les traits du site idéal.

Dès l'origine, Paris avec l'île de la Cité et la butte du Châtelet partiellement entourée de marécages rassemblait tous les avantages requis pour une bourgade et sa réussite en fera une métropole. Meaux, sur un méandre de la Marne ou Troyes sur une île marécageuse facile à stabiliser constituaient également des sites prédisposés. Bourges-Avaricum la ville entourée d'eau l'était aussi.

LES METROPOLES

Sur l'ensemble des bourgades nées au service de la clientèle rurale, il en est qui se stabiliseront rapidement et d'autres, mieux servies par leur situation qui vont réussir économiquement et se développer. Elles l'emportent alors sur les bourgs voisins et peuvent prétendre au titre de métropole régionale, mais le site qui se prêtait bien à l'installation d'une agglomération de 2.000/3.000 personnes n'est pas toujours favorable à l'épanouissement d'une cité de 5.000 à 8.000 habitants, soit le seuil d'une métropole. En ces conditions, l'urbanisation empirique peut devenir très contraignante pour les activités économiques. C'est généralement le cas des sites primitivement trop favorables comme les oppidum ou les méandres modestes et très caractérisés.

En antithèse, nous trouvons des sites peu favorables aux petites agglomérations mais avec de bonnes possibilités d'extension. Ce sera le cas de Reims et de Trêves où l'agglomération primitive se contente d'une modeste hauteur mais flanquée d'un vaste enclos d'origine celtique qui se révélera très favorable lors des extensions futures. Sens, où commerçants et artisans venaient de quitter les oppidum de la rive ouest pour s'installer en condition ouverte sur un cheminement économique longeant la rivière, offrait également un cadre favorable à l'installation d'une grande cité. Mais il faut se garder de toute théorie. A Paris, où l'environnement du premier site était peu favorable les facteurs économiques auront le dernier mot. La voie de franchissement et le commerce organisé par les Nautes justifient un développement urbain que l'ordre romain transportera sur la rive sud.

La métropole est donc nécessairement une bourgade qui a réussi dans le domaine économique, et si le cadre n'est pas optimum, c'est un phénomène contraignant mais pas déterminant. Un volume important de transactions fera loi et l'urbanisation s'accommodera des difficultés de terrain. C'est le cas notamment dans les régions très accidentées où le carrefour des voies naturelles fixe un point d'échanges et amène commerce et richesse en un lieu qu'il faut accepter.

Enfin il est un phénomène socioéconomique qui n'a pas sa place, a priori, dans une étude réservée à l'urbanisme mais dont il faut cependant tenir compte. Si l'agriculture se rassemble en gros villages avec artisanat intégré, ce premier échelon assure de nombreux services mais doit se fournir en produits de grand négoce à la métropole et celles-ci seront nombreuses, comme dans les provinces du Nord. Par contre, en pays de caractère celtique où les exploitations sont disséminées, les bourgades bien implantées tenteront d'assurer l'ensemble des besoins et formeront ainsi un échelon unique. Dès lors, la fixation d'une métropole se révèle beaucoup plus difficile, c'est le cas des provinces de l'ouest.

LA COIFFE POLITIQUE

Toute agglomération va se doter d'une instance de gestion. Dans le village agricole c'est une assemblée où siègent les grands exploitants, une dizaine de personnes qui délibèrent sous la houlette d'un président choisi au sein du collège. Dans les bourgades commerçantes, la structure politique s'organise de manière semblable et le collège est formé des plus gros négociants ou des personnages les plus avisés. Ils délèguent un pan de leur pouvoir exécutif à l'un des leurs, le bourgmestre. Dans les villes plus importantes, les métropoles, le système prend une forme semblable mais les divers corps de métier s'organisent indépendamment les uns des autres, ce sont les corporations. Leurs délégués nommés au conseil désignent à leur tour un premier, un Prévost, dont la charge est élective et révocable. Ce fut l'organisation politique du Moyen Age, mais la coutume était antérieure et la société gauloise était, semble-t-il, gérée de la même manière.

Ce conseil de ville a la charge de la cité mais n'a aucun pouvoir sur l'environnement rural, sur son assiette économique dont la population est dix fois supérieure à celle de la métropole. Pour une bonne gestion, il faut que la cité accueille également un conseil de province où vont siéger les notables des bourgades, la noblesse qui formera l'encadrement militaire le cas échéant et les représentants des agglomérations de moindre importance. Cette large représentation permet de fixer une politique cohérente et favorable à tous. L'instance peut décréter l'ouverture de routes et la construction de ponts, autant d'aménagements qui faciliteront le développement économique de la province. Cette assemblée largement représentative peut également décider une levée de troupes qui engagera l'adversaire en rase campagne. Cette éventualité permettra à la métropole d'alléger son système défensif et même d'orienter son articulation urbaine de manière ouverte tout en conservant une position forte, une citadelle en guise d'ultime recours.

Les Gaulois à qui nous devons reconnaître un sens aigu de la démocratie avaient développé ces assemblées provinciales, ce sont elles qui vont permettre la levée en masse de 52. Le Moyen Age, au contraire, verra ses cités se replier sur elles-mêmes, se fermer de murailles contraignantes, gérer leurs intérêts avec égoïsme et perdre ainsi l'assistance militaire de la province qui deviendra la proie des petits féodaux. Ainsi le contexte sociopolitique peut contraindre le développement urbain.

Pour tenter de fixer les modalités pratiques, nous allons aborder maintenant le transfert économique naturel c'est à dire le traitement des matières premières et produits au sein de l'artisanat urbain.

TRANSIT ECONOMIQUE

Le rôle premier d'une métropole est toujours d'assurer les échanges économiques avec son assiette rurale, c'est la fonction de la bourgade à laquelle s'ajoute un artisanat très spécialisé exploitant les produits de grand négoce qui se dirigent de préférence vers les places importantes. Nous pouvons décomposer l'espace urbain en secteurs correspondants aux grandes voies rayonnantes et analyser sur ce domaine une "filière produit" quelconque. Prenons celle du bois. Les troncs arrivent des forêts situées sur les plateaux et reliefs environnants. Ils sont transportés sur des véhicules spéciaux et stockés par essences. Puis vient le découpage selon l'usage, taillés à l'herminette pour les grosses pièces de charpente, sciés de long en grandes poutres pour le charronnage ou en planches pour la menuiserie. Ces opérations demandent de l'espace. Il faut également prévoir la place du transporteur avec ses véhicules, ses bêtes de trait et ses commis. Nous sommes là dans le domaine de la pré-manufacturation située naturellement en périphérie de l'agglomération.

Ensuite, le produit semi brut est livré à des artisans spécialisés, le menuisier principalement, mais également à d'autres corps de métier où le bois prend une bonne place. Ces gens travaillent en atelier ou en échoppe sur une surface moindre mais avec une arrière cour où logent les commis et leur famille. C'est la zone artisanale.

Enfin, certains objets très élaborés sont vendus dans les rues commerçantes du centre ville. Là c'est le pas de porte et la situation dans le flot de population qui importent. 5 mètres de façade bien en vue suffisent pour réaliser un chiffre d'affaires important. Dès lors les boutiquiers se tassent dans certaines rues et les immeubles doivent gagner en hauteur. Le personnel est logé en étages ou sous les combles. Cette disposition caractérise le quartier des affaires et le centre ville.

Sur une planche technique nous avons résumé et figuré cette "filière produit" en développement théorique puis en situation sur un secteur urbain d'environ 30°. Ces activités vont connaître leur meilleur développement en condition de totale liberté. Toute contrainte corporative ou politique leur est préjudiciable et l'assemblée de ville doit avoir pour unique souci le respect de certaines règles. Cependant, si la défense dynamique en rase campagne leur fait défaut, ces villes ouvertes peuvent se considérer menacées et la mise en défense est envisagée.

MISE EN DEFENSE: LA CITE

La construction d'une muraille peut se faire dans les conditions les plus diverses mais les choix face aux contraintes économiques ne varient guère et nous pouvons les résumer en trois options. En condition la plus désavantageuse, la défense ne protège que le centre ville, le domaine des commerçants et notables, c'est la cité ou citadelle. Les artisans doivent s'installer hors les murs, sans protection, mais avec toute liberté dans leur développement. Ils s'établissent le long des voies rayonnantes et constituent des faubourgs. Leur situation est exposée mais ils ont l'assurance de pouvoir se replier avec leurs biens les plus précieux derrière les murs de la cité, ou citadelle, en cas de grave danger. Les activités de pré-manufacturation sont alors reportées en extrémité de faubourg ou bien installées sur les lieux d'exploitation. C'est une situation économique très contraignante et la ville s'étouffe doucement puis se stabilise sur un seuil mini dont elle aura toutes les peines à se dégager; c'est le cas notamment des cités fortes du Bas-Empire.

Cet état de crise économique peut se doubler d'une crise politique. Les tenants du pouvoir installés dans la cité voient fondre leurs revenus et sont tentés par des financements très artificiels y figure le transfert de richesse réalisé par le notable qui vit à l'abri des murs grâce aux revenus de ses propriétés des faubourgs. La cité peut également craindre la caste militaire de ses protecteurs qui vont palier le manque de revenus par des taxes et dîmes prélevées sans ménagement sur toutes les transactions, revenus bourgeois compris. Ainsi ces derniers feront tout leur possible pour évincer la structure comtale et reprendre les affaires en mains. Dans les cités du Bas-Empire, et jusqu'au XII°s. siècle, de larges prérogatives seront accordées à l'évêque dont la charge est élective, donc contrôlable par la bourgeoisie, mais tout cela n'arrange guère les commerçants et artisans qui s'activent hors les murs. Le fossé se creuse entre les deux communautés et l'avenir de la cité s'en trouve fragilisé.

MISE EN DEFENSE: VILLE FORTE

En seconde hypothèse, nous trouvons une défense qui englobe la cité ainsi que le domaine des artisans, le contexte est plus équilibré, nous dirons qu'il s'agit d'une ville forte. Il a fallu pour cela tronquer les faubourgs qui s'étaient naturellement développés en étoile le long des voies rayonnantes, redistribuer certains espaces urbains et intégrer en conditions difficiles une part de la pré-manufacturation. Cette contraction d'une ville engendre des zones urbaines critiques que l'on trouve entre les voies rayonnantes et contre la muraille. C'est le domaine des cours et des arrières cours, mal desservies par d'étroits boyaux et généralement accessibles par un long passage issu d'une porte cochère. L'espace est en principe propriété des bourgeois qui ont pignon sur rue et, là, s'entasse une main d'œuvre pauvre et dépendante qui vit mal et représente un gros risque pour l'ordre social. Ces gens obtiendront généralement une sortie directe au monde extérieur: c'est la poterne située entre deux portes.

Si une certaine richesse revient, les panses des plus pauvres cessent de crier famine et l'agglomération retrouve un équilibre relatif mais il faut pour cela une volonté politique d'ensemble qui gère les territoires environnants, ce fut le cas sous la monarchie franque aux XII°et XIII°siècles.

A partir de 10.000/12.000 habitants, la ville forte peut disposer d'un nombre de défenseurs suffisants, la muraille devient plus légère et les tours moins nombreuses.

MISE EN DEFENSE: VILLE FERMEE

En troisième cas nous allons aborder l'enceinte qui englobe les trois zones considérées: l'espace des marchands, celui des artisans ainsi que les domaines de pré-manufacturation. Si la mise en défense s'applique sur une agglomération dont les quartiers périphériques viennent de se développer librement, le phénomène engendre les contraintes que nous avons vues dans le cas précédent, l'extrémité des faubourgs rayonnants doit être sacrifiée pour obtenir une forme ovoïde mais les constructions laissées hors les murs sont généralement des hangars ou des remises et bien peu d'habitations. Elles seront abattues à la première menace afin de mieux contrôler les abords des portes.

Cet aménagement se révèle plus satisfaisant pour l'économie urbaine mais implique une légère perte de combattant au mètre linéaire de courtine par rapport au dessin précédent. Nous dirons que l'agglomération est fermée. Ce fut le cas de villes gauloises comme Reims, très à l'aise dans le vaste enclos du second millénaire ou de villes romaines du siècle d'Auguste, telles Autun, Nîmes ou Avranches. Enfin, au Moyen Age, la muraille de Philippe Auguste enserrant Paris lui donne également les caractères d'une ville fermée, l'espace ne sera saturé que trois siècles plus tard. Les Capétiens appliqueront aussi cette formule à des agglomérations moins importantes comme Étampes et Loudun, entre autres.

L'option ville fermée, satisfaisante pour les activités économiques permet également un urbanisme empirique peu contraignant. Nous la trouvons sur la période historique dans les époques où le pouvoir politique a suffisamment de force d'envergure pour assurer, le cas échéant, une défense dynamique en rase campagne. La muraille représente alors un recours éventuel mais également pour la société bourgeoise un moyen de contrôle sur les mouvements de population dans les quartiers périphériques. A Paris, l'enceinte Philippe Auguste qui englobait la couronne d'abbayes limitera pour un temps la prolifération anarchique d'un habitat pauvre autour de ces lieux de culte.


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TRANSIT ECONOMIQUE, DISPOSITION THEORIQUE : (filière bois). En zone I, nous trouvons l'entreprise de sciage (A) avec son stockage ainsi que le domaine du transporteur (B) avec les remises pour ses équipages hippomobiles. En zone II nous avons le menuisier qui s'approvisionne selon ses besoins et sort des produits finis. Enfin, en zone III, nous trouvons un magasin de vente pour les produits les plus élaborés. Les surfaces sont respectivement de 15,5 et 1.

TRANSIT ECONOMIQUE EN SITUATION: Les surfaces requises pour les activités sont en rapport avec un secteur urbain et toute muraille est un obstacle avant d'être une protection. Pour fortifier une ville, plusieurs options vont s'offrir. Une enceinte très réduite donne la cité ou citadelle mais il lui faut nécessairement une zone artisanale protégée ou non. Si l'enceinte englobe également les artisans, nous jugerons la ville forte. Enfin, si la défense cerne l'ensemble de trois domaines d'activités, nous aurons une ville fermée mais, chaque fois le nombre d'hommes disponibles pour la défense d'un mètre linéaire de courtine décroît.


CONCLUSION

En perpétuelle mutation, par principe, l'urbanisation empirique est bien difficile à cerner. Nous avons tenté d'en définir les principaux mécanismes moteurs mais notre approche porte nécessairement sur un secteur urbain homogène et c'est rarement le cas. Pour analyser l'évolution des cités sur une longue période historique, nous exploiterons les mécanismes résumés selon différents secteurs ayant chacun sa spécificité. Nous pouvons d'emblée distinguer le faubourg au-delà du pont, si la ville est établie le long d'un fleuve, les secteurs sur berge, le secteur de plaine (c'est le cas abordé sur notre planche technique) qui peut être généralisé en certains cas et, enfin, un secteur particulier englobant le vieil oppidum si la ville a pour origine un éperon barré.

La tâche n'est pas facile mais une analyse incomplète vaut mieux qu'un jugement arbitraire. Enfin, si nous avons généralement les éléments nécessaires pour analyser ces phénomènes sur les deux millénaires qui se sont écoulés depuis l'époque romaine, nous sommes totalement démunis pour la période gauloise, époque cruciale où les cités se sont installées. La ville d'Occident la mieux connue sur cette période est Rome et nous allons l'aborder brièvement pour illustration de quelques hypothèses énoncées au cours de cette étude.